L'image ci-dessus représente une pierre à fusil découverte sur le site de Beaubassin et Fort-Lawrence. La pierre à fusil servait à créer une étincelle qui elle-même allumait la poudre à fusil située à l’intérieur du bassinet, et ce, afin de déclencher le tir. La production des pierres à fusil a débuté dans les années 1600 avec l’invention du fusil Snaphance (Lenk 1965).
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjja8JM3r4aZLS2WFasNxPrEe-BCCBFgoGR8qsybKWXq5ZQg71KXO65rY7OxE4uQjcqJr40YEJ8vloC7WX_Wk3KFxPL9kQhMGkl6uP5TAfZyfHsYiH-Se4YavGotcPNpLUEAyXF1cOCaoc/s400/platine-a-silex-7870.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhB-Lf_7VAVrhs65clZtZOPgoKoCTpYYurrYswukBc-r9hvMxXp6KGKI-xaXHqEP7_xXaM2lRqmEgaGBEMuKFuzZRzZWN-KWP653jk6yDPWWqskK89kkovVRaQbndRbZFUSKrnm0zrh6uw/s400/3039276746_b15e0f229c.jpg)
La totalité des pierres à fusil étaient fabriquées principalement en France et en Angleterre et par la suite importées (Woodward 1960). Généralement, la couleur des pierres à fusil britanniques variait de gris foncé à noir alors que les pierres à fusil françaises se distinguaient facilement grâce à leur couleur caramel. La pierre à fusil demeurait intacte grâce au fait qu’elle était habituellement entourée d’un morceau de cuir ou de plomb.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQ_HsNSbrlC9UPZ3yCaiIMkRjYk84IVlkphNgpeMAgvptatmgdB9mlQ8fLjWoyeyQbXoyP85U6ixC-YOTAZFYYqjgzo5He6zDTo900vsRO1Xskjg2Hhfa1PUP65NMUqLaoGSKQskrOBWI/s400/Plomb.jpg)
Les Autochtones utilisaient les pierres à fusil différemment des Européens. Ces derniers retouchaient leurs pierres à fusil, c’est-à-dire qu’ils pratiquaient de petites encoches, sur les deux faces de la pierre, soit de manière bifaciale, alors que les Européens ne travaillaient leurs pierres à fusil que sur une seule face. Pour les archéologues, une pierre à fusil travaillée sur les deux faces est généralement associée à l'utilisation de cette dernière par les Autochtones. Les pierres à fusil étaient également échangées avec les Autochtones qui trouvaient ces dernières très utiles. Voici en effet l'image d'un grattoir autochtone, outil utilisé entre autres pour le travail de la peau et du bois et ressemblant fortement à la pierre à fusil:
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkbt1fjOkZ1CCZ9Jkvdpg1MTwwr-xXWqaMwmUABmFfke024gR7X4p9DMtbKlaMzQ31S2n-ROqlmpDR77Y4OwIOySUEH4RFYbCwVTn_BrJSihSSkIq2qUtd3QS-GxhqhnAGso3RKU6s5WE/s400/Grattoir.jpg)
Pour voir en action le mécanisme d'une arme utilisant la pierre à fusil, suivez ce lien: http://arc.id.au/Flintlock.html
Cet article est traduit, inspiré et extrait du texte de Colin QUINN, «An experimental use-wear and functional analysis of gunflints», [PDF], Lambda Alpha Journal, Département d’Anthropologie, Université de Notre-Dame, Volume 34, 2004, p.60-71.
http://soar.wichita.edu:8080/dspace/bitstream/10057/789/1/LAJ34,2004.64.pdf